Delphine DE VIGAN, Les gratitudes
Michka est une vieille dame qui ne peut plus rester seule. Elle perd peu à peu ses mots et doit alors quitter sa vie pour s’installer dans une maison.
Auprès d’elle, il y a Marie, une jeune femme dont elle est très proche et Jérôme, l’orthophoniste, chargé de la suivre et de l’aider à retrouver ses mots.
Les gratitudes est un roman sur ce qui, en général, ne se raconte pas, sur la vieillesse, sur le grand âge, sur ce drôle de naufrage : «Vieillir, c’est apprendre à perdre ».
Mon avis
Michka est un personnage attachant. En douceur, on découvre son histoire, celle qui la lie à Marie et surtout sa souffrance.
Un livre qui m’a énormément touché et ému.
J’ai à la fois ri – lorsque Michka n’utilise pas toujours les bons mots cela crée des quiproquos parfois amusants – j’ai aussi beaucoup pleuré.
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Yasmine GHATA, J’ai longtemps eu peur de la nuit
Suzanne anime un atelier d’écriture dans le collège où elle a été elle-même élève. Elle demande à ses élèves de 3ème de parler d’un objet familier présent depuis longtemps dans la famille.
Arsène n’a pas d’objet familier à montrer à sa classe. Il n’a même plus de famille biologique puisque la sienne a été décimée pendant les génocides rwandais. La seule chose qui lui reste de cette époque est une simple valise tout abîmée qui l’a suivi dans sa fuite de son village jusqu’à son arrivée dans sa famille d’adoption française.
Arsène n’a jamais réussi à parler de tout cela. Il demande alors à Suzanne si elle veut bien écrire l’histoire qu’il va lui raconter, son histoire. Il va ainsi mettre des mots sur sa fuite, sur ses peurs, sur sa famille…
Cet échange avec Arsène va aussi permettre à Suzanne de faire enfin le deuil de son père disparu alors qu’elle n’était qu’une enfant.
Mon avis
Un très joli roman, fort, attachant et émouvant sur l’exil d’un enfant de 8 ans et sur sa relation avec sa valise qui lui sert à la fois de lit, de protection, de refuge, de parent et de compagnon de voyage.
Aucune haine n’apparaît dans le récit de cet enfant face aux atrocités qui l’entourent.
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Sarah VAUGHAN, Anatomie d’un scandale
Anatomie d’un scandale décrit le procès de James Whitehouse, éminent membre du gouvernement britannique accusé du viol de son assistante parlementaire.
Kate, l’avocate en charge de la défense de la victime, va tout faire pour le faire condamner et révéler le côté prédateur de cet homme de pouvoir.
Mon avis
Le roman est présenté comme un thriller psychologique… Mouais… A mon avis, le suspense n’est pas suffisamment présent pour pouvoir parler de thriller psychologique.
Lecture décevante : pas assez de suspens, des éléments trop prévisibles, des longueurs, avec de longues (trop longues) descriptions…